INTERVIEW LN-VR

 

 

Peux tu te présenter en quelques mots ?

Salut,

Moi c’est Léo Lenvers, on m’appelle LN-VR (“L.N.V.R.”). Je suis musicien. J’explore la musique électronique, avec souvent un micro pour crier dedans.

J’ai pu exercé différents métiers autour de la musique : organisation de concerts avec Fauchage Collectif, management d’Artistes (Angle Mort & Clignotant, Ceylon, Vorace), booking de tournée, création de B.O. de court-métrages, DJ Set, Concerts, Enregistrement, Beatmaking, Mixage…

Pour mon projet LN-VR, j’aime bien dire que je prends des éléments du quotidien pour les faire tomber dans des hallucinations positives et des rêves absurdes. Et que dans cette conception, les fréquences se transforment en rythmes cardiaques, les actions se traduisent en sueur et les cuillères deviennent des couteaux.

 

Depuis quand fais tu de la musique, par quoi as tu commencé ?

Je fais de la musique depuis le plus jeune âge. J’ai grandi dans un milieu artistique : mon père est musicien, ma mère est céramiste.

J’aime l’idée d’explorer différents univers artistiques. J’ai donc un parcours musical en dent de scie et polyvalent de fait. J’ai commencé par la guitare à l’âge 6 ans puis le piano à 10 ans en école de musique. Je suis revenu à la guitare mais électrique vers 15 ans avec mon groupe du lycée. À partir de 18 ans j’ai approfondi le chant et commencé à écrire mes propres chansons solo.Je composais beaucoup sur Guitar Pro et au bout d’un moment je suis passé sur Garage Band, c’était un premier pas vers la MAO (Musique Assistée par Ordinateur). Depuis 2012 je travaille sur Ableton, un logiciel de MAO qui ne m’a pas quitté depuis.

 

 

Quelles musiques écoutes tu et quelles musiques t’influencent ?

Je fonctionne vraiment par période, quasiment à la semaine. La semaine dernière j’écoutais beaucoup de Psytrance (Ajja, Braincell etc). La semaine d’avant j’écoutais plus du Punk Rock (Ocean Grove, Turnstile etc). Et cette semaine je crois que je « trippe » bien sur la J-Pop Speed Rock (Nana Mizuki).

Je me suis mis au défit de faire une playlist coup de coeur tous les vendredi surTwitch pendnat le confinement qui parcourt le spectre musical suivant (Certains noms entre guillemets font aussi référence à des noms de soirées de Fauchage Collectif !) :

  • “Retour de Teuf”, Chill Out ou ouverture
  • “Taz Mahal”, Dance Electronic Technoïde
  • “Punk Bordel”, Punk Rock 
  • “Rue Crédit”, Hip Hop – Trap HxC
  • “Flashy Urbain”, Electro Punk 
  • “Goutte d’Acide”, Rock Psyché 
  • “Graisse Auditive”, du GRAS en général
  • le son des Copains pour faire croquer
  • le son Bonus pour les sons qui ne rentrent pas dans les cases
  • Ending Tracks pour finir en beauté un DJ Set
  • Autopromo assumée

Liens : 

 

 

Tu as pas mal de projets différents, comment passes tu de l’un à l’autre et comment travailles tu ?

J’ai pendant longtemps hésité à créer un side-project pour chaque univers musical dans lequel j’allais. Au final j’ai tout regroupé sous le blaze de LN-VR, parce que c’est moi et mes styles dans tous les sens, c’est comme ça.

LN-VR c’est un live solo micro machine, un live band en cours de création, un projet d’improvisation électronique IAO et puis des expérimentations diverses qui n’auront vocations qu’à se retrouver sur Soundcloud ou Youtube.

Niveau organisation, je définis en avance des semaines de résidence pour tel ou tel projet.

 

Peux tu nous présenter ces projets musicaux ?

Toutes les musiques m’influencent d’une manière ou d’une autre. J’adore les fusions et les mélanges. La problématique principale est de trouver de la cohérence dans ma communication.

En effet, ce n’est pas forcément très clair de changer de style toutes les semaines.

J’axe mon propos sur cette idée globale :

Osciller sur des musiques électroniques avec de la voix.

Cette diversité prend principalement son sens avec mon projet d’improvisations électroniques que j’ai appelé IAO (Improvisations Assistée par Ordinateur), en référence à la MAO. En parallèle, je travaille aussi sur des morceaux où je prends davantage le temps de produire et d’écrire. Certains seront destinés à un album ou un E.P., d’autres seront rapidement finalisés pour Soundcloud ou Youtube. D’autres resteront sur des disques durs.

Il y’a d’ailleurs le son Codéine Sensible en feat. DALLA$ qui sort le 25.09 !

LIEN : https://youtu.be/MQl_Y8nJpb0

Pour mes influences, ça se situe entre Yelle, Philippe Katerine, Marc Rebillet, Salvatore Ganacci, Tommy Cash, Salut c’est cool… Des gens qui ont une douce part de folie en eux.

Et il y aussi mon groupe Princesse Näpalm plus orienté Punk avec de la guitare et de la contrebasse !

 

 

 

Et actuellement, tu es sur quoi ?

Je travaille plutôt sur mon projet d’improvisation en direct. Vu qu’on ne peut plus trop faire de concerts en salle, j’ai essayé de trouver autre chose. Je ne voulais pas faire et refaire le même live avec le mêmes morceaux chaque semaine.

Ce projet permet de créer un rendez-vous et de raconter une histoire différente à chaque fois.
Ça se passe principalement sur la chaine Twitch de MighTV : https://www.twitch.tv/mightv_live

 

Comment cherches tu à progresser, à faire évoluer ta musique ?

Pour moi, la musique c’est le live !
Ça a été un coup dur d’annuler la tournée 2020, mais c’est comme ça et j’ai conscience que tout le monde est impacté par le confinement. Après avoir pris un temps pour moi, j’ai écrit un post sur l’alerte à l’existence, puis j’ai essayé de faire des choses avec les outils que nous avons à notre disposition.

Plus généralement, je trouve ça important d’avoir des moments de retours à l’essentiel : qu’est-ce qui nous fait vibrer ? Comment donner du sens ? Pour ma part j’en arrive à deux idées :

La première, est de mettre en avant des points de vue rarement écoutés. Même si ils sont  décalés ou absurdes. Certains appellent ceci “l’underground”. En gros, ne pas aller obligatoirement dans la tendance principale. Comme dans la nature, la diversité est nécessaire.
La seconde, est mettre du sens dans ces un projet décalés. Je me rappelle d’une phrase de Joe La Mouk ou de 10 Minutes à Perdre : “Faire de la merde et la faire bien”. En gros faire des choses funs et décalés mais pas vide de sens. Par exemple avec la compilation Sick Sad World qui a pour but de récupérer des dons pour les plus démuni.e.s en ce temps de crise : les personnes sans-abris et les plus exposées au virus. Notre participation avec Princesse Näpalm à ce projet :  un remix Electro-Punk de l’Agitateur de Jean-Pascal ! C’est le bon exemple d’un projet drôle intelligent.

 

Comment s’est fait la rencontre avec Youman SB ?

La rencontre avec Youman SB s’est faite par Adrien, avec qui on a pu partagé l’organisation du Festival Cinémabrut notamment. Cette échange musique / vidéo s’est concrétisée la première fois sur le Paname Series #4 avec Clothilde !

 

Comment se passe la collaboration avec Youman SB ?

J’ai toujours des riffs qui trainent de côté sans savoir exactement quoi en faire. Des fois Adrien m’appelle et a besoin d’un son, je lui envoie des sons finalisés et j’ajoute toujours des riffs pas fini selon moi. Parfois ce sont ces derniers qui retiennent son attention. J’adore cette possibilité de ressenti selon l’intention d’une vidéo et pour ma part ça me donne le recul pour accepter que certaines idées sont déjà finalisées en fait !

 

 

Tu as une chaîne Twitch, qu’est ce que tu y fait ?

Tu t’en doutes, des lives improvisés ! Mais aussi de la production sur Ableton Live, des écoutes de sons et des concerts de temps en temps. Je travaille sur d’autres types d’émissions : des discussions autour de la musique, du développement artistique, des reverse blindtest etc… J’ai envie d’avoir plus d’invités pour faire des émissions en groupe, ça se met en place. D’ailleurs avec Princesse Näpalm on travaille Twitch aussi !

 

Tu as un morceau qui s’appelle « Techno skate sampling only », peux tu nous expliquer comment tu as procédé et pourquoi un tel morceau ?  

J’ai pris plusieurs vidéos de skate et j’ai samplé tous les sons. L’idée était de recréer l’intégralité des instruments d’un morceau avec ces samples, d’où l’appellation de Sampling Only. Par exemple avec un son de skate qui claque un ollie on recréé un KICK. Et ainsi de suite pour le reste de la batterie, de la basse etc…C’est ça le challenge. Et ça donne des choses étonnantes notamment avec le son du skate qui slide sur barre en métal, ça m’a fait un super synthé !

 

 

C’est quoi le projet qui habite tes fantasmes ?

Vu que je suis pas mal dans la thématique de l’improvisation en ce moment, mon objectif fou est de faire un live improvisé de 2h pertinent et en place tout du long, et ce, à chaque représentation ! C’est assez difficile techniquement, en terme de pré-mixage par exemple. Mais aussi complexe d’un point de vue ressenti, puisque chaque public est différent.

 

À part  « Techno skate sampling only », as tu un lien avec le skateboard ?

Figure-toi qu’avec le confinement, je cherchais un truc qui me défoule au max sur l’heure de sortie journalière autorisée et je me suis remis au Skate.

J’en ai fait étant plus jeune, sans avoir un niveau de ouf. Je rentre des Ollie 180 et des Shove It en gros haha, mais le plaisir de rouler est toujours là !

 

Et pour toi, le meilleur son pour skater ?

Évidemment :

Agent Orange – Bloodstains (Darkness Version)

Ceux qui ont joué à Tony Hawk’s Pro Skater 4 auront la référence

 

 

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Crédits Photos

Eva Quillec, Pia Ribstein, Sarah Maurel, Eric Guyot et Yannis Pointecouteau. 

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